Affiliation:
1. MSc, coordonnatrice du RISQ et du CIRASST
2. PhD, professeure titulaire, Université Laval
3. PhD, professeure agrégée, Université de Montréal
4. Agente de recherche, RISQ
Abstract
La plupart des études traitant de la toxicomanie des mères ont jusqu’à maintenant été axées sur les effets des produits, ou de l’environnement autour de la consommation, sur les enfants. Peu ont traité de la situation des mères elles-mêmes, de leurs trajectoires de vie, de leur désir d’enfant, de leurs besoins dans le développement des compétences parentales. L’article présente les résultats d’une recherche menée auprès d’un échantillon de mères toxicomanes ayant récemment accouché, en faisant ressortir plus particulièrement les divers événements qui ont ponctué leurs trajectoires de consommation et comment la maternité s’inscrit dans ces parcours. Trois principaux types de facteurs associés à l’initiation, au maintien, à la progression mais aussi à l’arrêt de la consommation ont été relevés : facteurs contextuels (consommation familiale, facilité d’accès aux produits, contacts dans le milieu de la drogue, conformité au groupe de pairs) ; facteurs relationnels (partenaire amoureux consommateur) et facteurs intrinsèques (automédication, besoin d’oublier et fuite de la réalité). L’arrivée de l’enfant, rarement planifiée, constitue un moment privilégié pour inverser la trajectoire et un facteur important dans la diminution de la consommation ou son abandon. Mais, elle peut également devenir une source de stress conduisant à des rechutes surtout dans le contexte où les conditions environnantes sont difficiles et où elles ont peu de contrôle sur leur avenir. L’étude des trajectoires permet de mieux comprendre la toxicomanie maternelle et de proposer des pistes pour l’intervention.
Cited by
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