Abstract
Dans cet article se rapportant à une pratique de la philosophie, nous interrogeons un présupposé qui conditionne la distribution des capacités intellectuelles dans nos sociétés contemporaines, dites du savoir – en l’occurrence, celui de l’inégalité des intelligences. Que ce soit sur le plan institutionnel (école, université, État) ou sur celui du rapport à soi (autoexclusion, mépris de soi) en passant par les rapports interpersonnels et entre groupes sociaux (non-reconnaissance, exclusion, objectification), il nous semble voir à l’oeuvre dans la société québécoise certains effets négatifs de ce présupposé. Le projet d’une science ouverte et réellement émancipatrice permet de mettre en question ce présupposé. Dans cette perspective, nous proposons une réflexion sur une pratique particulière, la médiation intellectuelle, qui prend non pas l’inégalité, mais l’égalité des intelligences en tant que principe directeur explicite. Nous tâcherons de détailler les diverses dimensions formelles et épistémologiques de cette pratique, en gardant à l’esprit les possibles conséquences d’une telle approche en ce qui a trait au projet d’une science ouverte : une science dont le caractère émancipateur ne se résume pas à ses résultats, mais s’étend également à sa production.
Cited by
2 articles.
订阅此论文施引文献
订阅此论文施引文献,注册后可以免费订阅5篇论文的施引文献,订阅后可以查看论文全部施引文献