Affiliation:
1. CIRST, Université du Québec à Montréal
Abstract
De 1973 à 1977, l’État québécois procède à l’étatisation du travail social. Les porte-parole des travailleurs sociaux se montrent très critiques de cette politique, décrivant l’État-providence comme le moteur d’une technocratisation stérilisante et déqualifiante pour les professionnels du secteur, un discours d’ailleurs véhiculé jusque dans l’historiographie savante. Or, cette interprétation de l’expérience québécoise de l’étatisation du travail social est discutable : d’une part, les critiques formulées à l’endroit de l’État avaient déjà été adressées aux employeurs privés qui l’ont précédé et, d’autre part, les travailleurs sociaux sur le terrain savent tirer profit des nouveaux cadres publics. Le présent texte indique en quoi une interprétation univoque de la « technocratisation » des années 1960 et 1970 mine notre compréhension de ce phénomène historique récent qu’est la construction de l’État-providence et met de l’avant les avantages d’une étude fine du travail professionnel au sein de l’appareil public.
Cited by
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