Affiliation:
1. Université du Québec en Outaouais, Département de travail social, Campus St-Jérôme
2. Université de Montréal, Département d’administration et fondements de l’éducation
Abstract
L’aspiration à la reconnaissance de leur individualité ressort de témoignages de personnes âgées reçus lors d’une recherche récente. Elle n’est guère satisfaite par des pratiques institutionnelles de plus en plus standardisées liées aux exigences de gestion institutionnelle et renforcée par celles de la Nouvelle gestion publique (NGP). L’éthique professionnelle du travail social se vit dès lors dans la tension entre la soumission aux règles et la délibération, celle-ci exigeant la prise en compte à la fois de la complexité des situations et des pratiques, et, d’une part, de l’aspiration des personnes auxquelles les services sont dispensés, et d’autre part, d’une reconnaissance d’elles-mêmes dans leur singularité et l’unicité de chaque expérience de vieillir. Le travail social, pratique prudentielle (Champy, 2009, 2011, 2012) requérant l’exercice de la sagesse pratique dans la délibération, appelle, pour l’intervention auprès des personnes âgées notamment, une éthique de la reconnaissance dans ses volets personnel ou interpersonnel et social, voire proprement politique.
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