La stabilité des formes fluviales de l’Orange, entre variabilité naturelle et impacts des grands barrages (secteur Boegoeberg-Augrabies, Afrique du Sud)
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Published:2009-03-26
Issue:1
Volume:61
Page:21-37
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ISSN:1492-143X
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Container-title:Géographie physique et Quaternaire
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language:
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Short-container-title:gpq
Author:
Blanchon David1, Bravard Jean-Paul2
Affiliation:
1. Laboratoire Aménagement, Développement, Environnement et Sociétés — Dynamique des Milieux et des Sociétés dans les Espaces Tropicaux (ADES-DYMSET), UMR 5185 CNRS, Université Michel de Montaigne Bordeaux III, Maison des Suds, 12 Esplanade des Antilles, B.P. 200, 33607 Pessac Cedex, France 2. Institut universitaire de France, UMR 5600 CNRS, Université Lumière Lyon II, 5 avenue Pierre Mendès-France, 69767 Bron Cedex, France
Abstract
Le fleuve Orange (Afrique du Sud) est l’un des systèmes fluviaux les plus aménagés au monde : les barrages hydroélectriques ont modifié le volume d’écoulement du fleuve et son débit solide a diminué depuis les années 1930. Plus encore, dans son cours moyen inférieur (secteur d’Upington), le fleuve a été contraint entre des digues de 5 à 10 m de hauteur, des chenaux secondaires ont été remplis pour permettre le développement agricole et plus de 10 déversoirs de bas niveau ont été construits à travers le chenal. Dans des conditions similaires, des changements géomorphologiques visibles et rapides (incision du chenal, alluvionnement, etc.) ont été enregistrés dans divers systèmes fluviaux en région semi-aride. Pourtant, l’étude de cartes anciennes (des années 1920) et de photographies aériennes (à partir de 1937) montre une stabilité remarquable des formes fluviales, et ce, même à petite échelle : des bancs sableux et des seuils rocheux sont facilement reconnaissables dans le chenal principal. L’objectif de cet article est d’explorer les différentes hypothèses expliquant cette stabilité, en utilisant le concept de discontinuité et la théorie de la catastrophe, et de confronter les résultats avec les travaux récents sur le fleuve Orange. Notre recherche est basée sur le calcul des puissances spécifiques des crues vicennales, la reconnaissance de terrain (entre 2000 et 2003) et le prélèvement de sédiments, en utilisant la méthode de la courbe de Passega. Nous avons également effectué des comparaisons entre les photographies aériennes et les cartes anciennes et les photographies aériennes les plus récentes à l’aide des outils SIG (MapInfo). À micro-échelle, la progression et la destruction des roseaux (Phragmites australis et Arundo donax) a été utilisée comme indicateur des changements géomorphologiques du chenal. Les résultats montrent que les concepts de stabilité et d’équilibre, et les changements géomorphologiques fluviaux sont plus complexes qu’une simple comparaison statique.
Publisher
Consortium Erudit
Subject
Paleontology,Geology
Reference30 articles.
1. Baker, V.R. et Kochel, R.C., 1988. Flood sedimentation in bedrock fluvial systems, p. 123-137. In V.R. Baker, R.C. Kochel et P.C. Patton, édit., Flood Geomorphology. John Wiley and Sons, Chichester, 528 p. 2. Benade, C., 1993. Management proposals for the regulated Orange River system within the borders of the Cape Province. Northern Cape Scientific Services, Cape Nature Conservation and Museums, Kimberley. 3. Basson, M.S., 1999. Main Report, Orange River development project re-planning study. Department of Water Affair and Forestry, Pretoria. 4. Bravard. J.-P., 1987. Le Rhône du Léman à Lyon. La Manufacture, Lyon, 451 p. 5. Bravard, J.-P. et Peiry, J.-L., 1999. The CM pattern as a tool for the classification of alluvial suites and floodplains along the river continuum, p. 259-268. In S.B. Marriott et J. Alexander, édit., Floodplains : Interdisciplinary Approaches (no. 163). London Geological Society, Londres, 284 p.
Cited by
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