Affiliation:
1. University of Wisconsin, Madison,
Abstract
Depuis presque un quart de siècle la question de la légitimation de l'Histoire comme récit véridique, qui suit une démarche scientifique et donc objective, a fait l'objet de sérieuses polémiques, avançant que le discours historiographique est le plus souvent limité, organisé de manière libérée et donc subjective et partielle. Or, dans la fiction historiographique contemporaine les enjeux d'une telle problématique se trouvent largement impliqués: le paradoxe tant narratif que discursif fait en sorte que le récit historiographique est à la fois intégré et dépassé dans la trame fictionnelle. Sous une optique comparative, cette étude se propose de mettre en évidence les modes de représentation de l'(H)istoire, par le truchement de voix marginales et marginalisées. D'autre part, l'analyse des instances énonciatives dans les romans pourrait aider à mieux comprendre cette incrédulité vis-à-vis de ce grand «métarécit» qu'est l'Histoire qui peut être narré, voire interprété de diverses manières. La fiction historique se pose en état de rupture avec l'Histoire, démontrant que tout rapport au passé est du même coup tributaire du présent qui est perpétuellement questionné et réfuté parce que souvent incompréhensible et même insupportable.
Reference10 articles.
1. Le Prince et le Marchand
2. Voix et présences de femmes : la relecture de l’histoire par Andrée Chedid
3. Dehon, Claire (2002) `Le Roman historique', in Le Réalisme africain . Le roman francophone en Afrique subsaharienne, pp. 131-81. Paris : L'Harmattan.