Affiliation:
1. Université de Sherbrooke, Canada
Abstract
Les défenseurs d’une interdiction du port du hijab pour des employées de l’État fondent en grande partie leur position sur la thèse selon laquelle le fait de porter ce signe religieux signifie de facto un non-respect de la laïcité. En portant un voile, une femme musulmane participerait à la manifestation publique d’une priorité accordée à des obligations religieuses au détriment de ses obligations citoyennes, tout en étant plus ancrée dans une identité religieuse que dans une identité civique. L’objectif du présent article est de démontrer la faiblesse de cette thèse en montrant que des employées musulmanes de l’État québécois portant le hijab peuvent se positionner favorablement vis-à-vis de la laïcité. Nous pensons que des femmes musulmanes portant le hijab et travaillant pour l’État ont plutôt tendance à se dire en accord avec les fondements de la laïcité en adoptant une posture d’« optimiste critique », en étant à la fois méfiantes mais optimistes. La démonstration repose sur une étude sociologique réalisée auprès de 30 femmes musulmanes portant un hijab, employées de l’État québécois ou songeant à le devenir.
Funder
Conseil de recherche en sciences humaines du Canada
Cited by
1 articles.
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