L’union fait la force : l’agencéité et les pratiques d’inclusion des mouvements de résistance patriote (1837) et métis (1869)

Abstract

Cet article cherche à mieux comprendre comment les pratiques d’inclusion peuvent contribuer à favoriser l’agencéité des communautés en situation minoritaire, c’est-à-dire leur capacité à réaliser leurs projets collectifs. Notre analyse des mouvements de résistance patriote (1837) et métis (1869) révèle que les pratiques d’inclusion des leaders de ces mouvements, qui passaient principalement par la formation d’alliances avec d’autres groupes de la société, doivent compter au nombre des facteurs qui ont contribué à l’avancement de leurs projets politiques. L’inclusion s’impose ainsi comme un outil politique qui peut être mobilisé par les communautés en situation minoritaire pour élargir leur base de pouvoir vis-à-vis de l’État.