Affiliation:
1. Ph.D., Professionnelle scientifique en services sociaux, Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS)
Abstract
Les personnes itinérantes aux prises avec des problèmes de santé mentale et de toxicomanie qui souhaitent obtenir un logement se butent à des programmes dans lesquels l’abstinence et les traitements psychiatriques sont obligatoires. Ce type de programmes se base sur l’approche « traitement d’abord » selon laquelle ces personnes doivent d’abord être traitées avant de pouvoir aller en logement.
Cette approche est remise en question et un changement de paradigme s’opère à la suite de l’implantation aux États-Unis du modèle Pathways to Housing. Ce modèle est fondé sur le principe qu’une personne doit être logée avant de pouvoir se concentrer sur ses autres besoins. Les logements privés sont privilégiés dans ce modèle et ceux-ci sont offerts conjointement avec un soutien d’intensité variable ou un suivi intensif dans la communauté.
Le modèle Pathways to Housing a influencé la création de plusieurs programmes hybrides basés sur l’approche « logement d’abord » combinée à une offre de services et de logements diversifiés. Cette approche est basée sur la même philosophie d’obligation minimale que le modèle original, voulant que les personnes n’aient pas à être abstinentes ou à suivre un traitement psychiatrique pour accéder à un logement.
Au Canada, le gouvernement envisage de subventionner principalement les programmes basés sur cette approche. Cette annonce a mené à un soulèvement au Québec, notamment en raison des logements sociaux qui y sont actuellement priorisés.
Cet article présente les résultats d’une revue systématique de la littérature réalisée afin de statuer sur l’efficacité des programmes basés sur l’approche « logement d’abord ».
Les résultats de cette revue nous permettent de conclure que la mise en place au Québec de programmes basés sur cette approche devrait être favorisée. Les modalités et interventions offertes dans ces programmes auraient également avantage à être diversifiées.
Reference50 articles.
1. Bell, K. (2009). Breaking down barriers by knocking on doors: An innovative health intervention in Vancouver’s downtown eastside (Mémoire), Simon Fraser University.
2. Bergheul, S., Levesque, L., & Pakzad, S. (2013). La criminalisation des itinérants au Canada. La Revue de Médecine Légale, 4(1), 45-51.
3. Bonin, J. P., Fournier, L., Blais, R., & Perreault, M. (2005). Utilisation des services par les personnes fréquentant les ressources pour personnes itinérantes de Montréal et de Québec, et atteintes de troubles concomitants de santé mentale et de toxicomanie. Drogues, santé et société, 4(2), 211-248.
4. Brassard, R., & Cousineau, M.-M. (2000). Victimisation et prise en charge des itinérants: entre aide et contrôle. Dans D. Laberge (dir.). L’errance urbaine. Collectif de recherche sur l’itinérance, la pauvreté et l’exclusion sociale (p.361-376). Québec: Éditions Multi Mondes.
5. Burt, M. R. (2012). Impact of housing and work supports on outcomes for chronically homeless adults with mental illness: LA’s HOPE. Psychiatric Services, 63(3), 209-215.
Cited by
12 articles.
订阅此论文施引文献
订阅此论文施引文献,注册后可以免费订阅5篇论文的施引文献,订阅后可以查看论文全部施引文献