Abstract
La notion d'exclusion est généralement employée comme un mot-valise qui recouvre les situations les plus hétérogènes. Surtout, elle concentre l'attention sur les situations extrêmes d'individus et de groupes placés en dehors de la sphère des échanges sociaux réglés. Elle présente ainsi un double piège, pour la réflexion sociologique et pour l'action politique. Pour la réflexion, elle conduit à faire l'impasse sur les processus qui, en amont de ces situations, l'alimentent: précarisation des rapports de travail, fragilisation des supports de la sociabilité... Pour l'action, elle induit principalement des pratiques d'assistance et de réinsertion qui, si elles sont indispensables dans une conjoncture dégradée, ne doivent pas servir d'alibi pour économiser des interventions préventives sur les dynamiques de déstabilisation de la société salariale.
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Cited by
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