Affiliation:
1. Director, Centre for Criminology, University of Oxford
Abstract
Cet article soulève les questions suivantes : peut-on parler d’une activité policière excessive dans nos sociétés contemporaines ou, plus précisément, d’une police qui aille à l’encontre de la jouissance/production de liberté et de sécurité ? C’est dans le contexte de deux tendances intimement liées, discernables dans les relations entre l’activité de police (le policing), la sécurité et la gouvernance civile, que ces questions sont explorées. Ces deux tendances sont les suivantes : en premier lieu, l’intrication croissante des institutions de police (et du discours sécuritaire) avec un plus grand nombre d’organismes gouvernementaux et leurs programmes d’intervention ; en second lieu, l’avènement de réseaux au maillage plus ou moins lâche constitués d’organisations institutionnelles, commerciales ou bénévoles engagées dans la gouvernance de la sécurité. Je m’efforce de montrer que l’État se doit de tenir encore et toujours un rôle de premier plan dans la gouvernance (provision/réglementation) du champ de la sécurité, surtout parce qu’il est le plus à même de véhiculer une activité de police équitable et démocratique, seule susceptible de cultiver et protéger les libertés tant positives que négatives de tous les citoyens.
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