Abstract
La présente étude vise à montrer dans quelle mesure l’utilisation des nouvelles technologies à l’opéra permet de revisiter le genre opératique en proposant une nouvelle hiérarchisation des paramètres qui le constituent, notamment les composantes auditives et visuelles, ainsi que la scénographie, le lieu de production et le mode d’écoute. Afin de démontrer cette nouvelle hiérarchisation, trois oeuvres récentes et novatrices sont examinées en guise d’études de cas : EROR (The Pianist) (2019), un opéra sans chant de Georgia Spiropoulos ; Invisible Cities (2013), un opéra pour écouteurs de Christopher Cerrone, de même que Laila (2020), une oeuvre interactive mise au point par Opera Beyond, un projet chapeauté par le Finnish National Opera. Cette analyse démontre comment les oeuvres parviennent à confronter les définitions sociales et musicologiques de l’opéra, sans pour autant faire émerger une nouvelle définition.
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