Affiliation:
1. Chercheur, Centre d’études et de recherches administratives, politiques et sociales, Université de Lille
Abstract
Si l’État français reste officiellement souverain en matière de politiques d’enseignement public des langues, ses services centraux et déconcentrés sont régulièrement amenés à coopérer avec des acteurs extérieurs à l’Éducation nationale. Dans le cas de l’enseignement public du néerlandais (langue vivante étrangère) et du flamand occidental (langue régionale) dans le Nord, la coopération s’apparente davantage à une externalisation partielle mal maîtrisée pour l’un et à une ingérence insidieuse pour l’autre. Cet article analyse l’influence d’acteurs flamands belges et néerlandais, issus du monde associatif et/ou exerçant la puissance publique, dans l’institutionnalisation d’une offre pédagogique spécifique sur une partie du territoire français que ciblent conjointement un imaginaire nationaliste et un pragmatisme politico-économique.