Affiliation:
1. École des hautes études publiques, Université de Moncton, Canada
Abstract
Depuis vingt ans, la littérature existante sur les entreprises adaptées du Québec insiste sur l’idée centrale du paradigme de l’investissement social selon laquelle le Programme de subvention aux entreprises adaptées (PSEA) favorise aussi bien les intérêts financiers des travailleurs ayant des incapacités que ceux du gouvernement (Fortin & Audenrode, 1997; Fortin & Audenrode, 2006; Fortin, Audenrode, & Paradis, 2013). Utilisant la méthode du retraçage de processus, cet article investigue si, au cours des vingt-cinq dernières années, le PSEA a bel et bien toujours favorisé les intérêts financiers de ces deux parties prenantes. Dans un contexte où le salaire minimum a augmenté beaucoup plus rapidement que l’assistance sociale, l’article conclut que le PSEA n’a jamais été aussi profitable pour les travailleurs ayant des incapacités, mais qu’il n’a jamais été aussi peu rentable pour le gouvernement du Québec, et que les études existantes surestiment la rentabilité financière du programme pour ce dernier.
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