Abstract
Le présent article analyse La Dot de Sara et Le Livre d’Emma, de l’écrivaine haïtienne-québécoise Marie-Célie Agnant, sous l’angle du transnationalisme, notion empruntée aux sciences sociales. Il s’agit de démontrer que le paradigme transnational y est plus qu’un simple enjeu thématique et diégétique, car il se manifeste dans la structure, la narration et la langue des deux romans. La tension entre pays d’origine et pays d’accueil, fiction et monde référentiel, expérience individuelle et collective, hors-texte et texte façonne une poétique portée par la géographie migratoire dont sont marqués les personnages et l’auteure.
Subject
Literature and Literary Theory
Reference17 articles.
1. Adamowicz-Hariasz, Maria, « Le Trauma et le témoignage dans Le Livre d’Emma de Marie-Célie Agnant », Symposium : A Quarterly Journal in Modern Literatures, vol. 64, no 3 (2010), p. 149-168.
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5. Basch, Linda, Nina Glick-Schiller et Cristina Szanton-Blanc, « Transnational Projects : A New Perspective », dans Linda Basch, Nina Glick-Schiller et Cristina Szanton-Blanc, Nations Unbound : Transnational Projects, Postcolonial Predicaments, and Deterritorialized Nation-States, Langhorne, Gordon and Breach, 1994, p. 1-20.