Affiliation:
1. Université de Montréal (Canada)
Abstract
L’article examine les différentes typologies de montage dans deux séries pensées pour les nouveaux services télévisuels de diffusion en continu : Transparent (Jill Soloway, 2014-2019) et I Love Dick (Sarah Gubbins et Jill Soloway, 2016-2017). La posture queer permet de concentrer la multiplicité des options dans un parcours sériel (dans une logique où l’identité se trouve entre plusieurs options). Le montage est entendu comme : a) la relation entre les éléments au sein de l’épisode, semblable au montage cinématographique ; b) la relation des épisodes à la totalité de la saison et de la série ; c) une performance capable de réactiver certaines significations au fil des saisons, par des lectures et réécritures à rebours, qui bouleversent a posteriori le sens de l’ensemble. Si cette dernière catégorie joue avec une traduction un peu abusive du terme editing, elle a le mérite de souligner le geste de « réactivation sérielle » qui permet de mettre en évidence, par les effets de rythme et de mémoire spectatorielle, l’importance du potentiel queer de la sérialité.
Subject
Visual Arts and Performing Arts,Communication