Abstract
Alors que le domaine public religieux est quasiment monopolisé par les hommes, l’émergence d’une élite féminine de plus en plus visible remet en question cette configuration. L’accès au savoir religieux devient pour les enseignantes et prédicatrices au Sénégal la clé pour accéder à un domaine qui leur a longtemps été fermé. Elles adoptent des discours et des stratégies sur le plan individuel et collectif afin de se maintenir dans la sphère publique, tout en revendiquant leur adhésion à l’ordre social où elles restent la figure centrale de la vie familiale privée.
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