Affiliation:
1. Université de Lausanne – DiNarr
Abstract
La perspective adoptée dans cet article est en partie politique. Elle est liée au souci de faire correspondre les réalités de l’enseignement du numérique aux politiques institutionnelles dont celui-ci dépend, et pour qui les préconisations d’application de la technologie entrent en conflit avec la nature non neutre de la technique. Avant de prétendre maîtriser les nouvelles technologies et subséquemment d’en inonder matériellement les institutions scolaires, nous prétendons qu’il faut les interroger au prisme des dispositifs analogiques qui les ont précédées, mais sont toujours en mesure de les accompagner et de les éclairer. Ainsi de la notion de réseau, qui sera observée dans ses fondements collaboratifs à travers le modèle de communauté d’investigation élaboré par Lipman, puis soumise à des données pratiques qualitatives. On déduira de ces observations que le réseau-classe, analogique, permet de mieux comprendre son pendant numérique, et que les conditions d’exploitation du réseau dépendent des valeurs qui les sous-tendent. Ces valeurs demandent à être identifiées, interrogées, réunies au centre des pratiques et des échanges en classe. Elles sont la condition par laquelle l’usage du réseau peut se présenter comme un cercle vertueux.
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