L’humain ne peut s’affranchir de la nature

Abstract

Le présent article est une critique du livre de Cyrille Barrette intitulé La vraie nature de la bête humaine, aux Éditions MultiMondes. Cet éthologue présente sa conception d’une double nature chez notre espèce, une nature animale et une nature proprement humaine, reposant sur l’idée que l’humain se serait complètement libéré de l’emprise de la sélection naturelle. Trois conclusions émergent de notre analyse. La première est que la sélection naturelle est toujours en marche. La seconde conclusion est que nous avons une seule nature résultant à la fois de l’évolution biologique et de la culture. Enfin, nous sommes en désaccord avec son idée voulant que de nombreuses activités humaines ne soient pas naturelles parce que, selon lui, elles résultent de créations de l’esprit individuel et collectif de notre espèce, et parce qu’il les considère comme étant inutiles ou nuisibles au plan de la survie et de la reproduction. Comment l’humain pense-t-il pouvoir faire face aux problèmes liés à la destruction de la biosphère s’il se définit comme étant hors de la nature?