Abstract
Plusieurs adolescents et jeunes adultes « de la rue » portent ou inscrivent sur leur corps des signes distinctifs : surnoms, vêtements troués ou savamment découpés, habits restructurés ou inspirés d'un autre âge, coiffures et teintures flamboyantes, tatouages, « piercings », masques peints sur le visage. Par ailleurs, la société dans laquelle ils grandissent est marquée par la discontinuité historique et la valorisation des conduites de consommation, susceptibles d'entraîner un surinvestissement de ce qui appartient au corps. Nos observations cliniques ainsi qu'une incursion dans les écrits sur le tatouage et le masque nous ont amenée à dégager les notions de ritualisation, d'identification et de transformation comme outils de compréhension des diverses transformations ayant le corps comme objet chez les jeunes de la rue. L'expérience de Stéphane et de Lydia, qui ont pris le risque de la parole par le biais du processus thérapeutique, rend compte de la quête d'un territoire d'appartenance et d'un effort d'appropriation d'une histoire personnelle morcelée s'inscrivant dans le corps propre ou ses attributs.
Subject
Psychiatry and Mental health,Clinical Psychology,General Medicine,Pshychiatric Mental Health
Cited by
8 articles.
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