Affiliation:
1. Enseignante-chercheuse en philosophie, Institut d’Histoire de la Philosophie, Université d’Aix-Marseille ; assesseure au Tribunal pour enfants de Marseille
Abstract
Malgré l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant en 1989, la question de savoir pourquoi l’enfant devrait détenir des droits fait toujours débat. En raison de sa jeunesse, l’enfant est habituellement considéré comme n’étant pas suffisamment rationnel pour détenir les mêmes droits que les adultes. Cependant, l’enfant est aussi reconnu comme une personne humaine dont les droits ne devraient pas être entravés. Bien que, durant les 20 dernières années, les études sur les droits de l’enfant se soient multipliées, ce domaine de recherche ne semble plus progresser significativement. Peut-être la question des droits de l’enfant, habituellement comparés aux droits de l’Homme, pourrait-elle être différemment posée. En effet, comprendre les raisons pour lesquelles un enfant devrait avoir des droits implique de réfléchir à ce qui peut limiter ses droits et donc, de prime abord, à ce qui fonde moralement les droits parentaux. L’auteure réinvestit la question des droits de l’enfant à partir d’une nouvelle perspective qui n’est pas celle des droits de l’Homme, mais celle des fondements moraux des droits parentaux, selon une perspective déjà adoptée au xviie siècle par le philosophe britannique John Locke sous la forme de la théorie de l’investissement parental.
Subject
General Earth and Planetary Sciences,General Environmental Science