Affiliation:
1. Professeur adjoint, École de criminologie, Université de Montréal
2. Professeure, Cégep régional de Lanaudière à L’Assomption
Abstract
Cet article examine la couverture et le traitement du criminel dans la revue Criminologie. Pour observer la représentation du criminel et son étude à travers le temps, des articles empiriques publiés entre 1968 et 2016 qui répondent à certains critères ont été retenus : ils devaient avoir pour objet d’étude principal le criminel et s’appuyer sur une méthodologie détaillée, rigoureuse et ayant un devis reproductible. Ainsi, 24 articles ont été retenus. Dans ceux-ci, la définition du criminel repose sur un présupposé opératoire. Alors que la manière d’identifier le criminel varie très peu et qu’elle se fait le plus souvent sur la base des antécédents criminels officiels, la nomination du criminel varie en fonction de diverses caractéristiques. L’étude du criminel, elle, se centre surtout autour des conduites ou des carrières criminelles, comme en témoigne la majorité des études qui en font leur question d’étude. Les devis sont variés, mais il y a une forte majorité de devis quantitatifs, et bien que les devis longitudinaux doivent être favorisés dans l’étude des carrières criminelles, ils se font rares. Les données autorapportées sont davantage employées dans l’étude du criminel que les données officielles, ce qui souligne la limite de celles-ci dans l’étude de cette thématique. Des pistes de recherche sur l’étude du criminel sont proposées dans la conclusion.