Affiliation:
1. American Studies Faculty, 206 Scott Hall, 72, Pleasant St, SE University of Minnesota, Minneapolis (MN) 55455, États-Unis
Abstract
La Riviera Maya, au Mexique, est devenue le terrain de jeu des riches et des célébrités. Le passage du tourisme de masse aux boutiques haut de gamme et au tourisme élitiste a provoqué un vaste développement le long de cet axe. À côté de ce paradis se trouvent des bidonvilles sans eau courante ni électricité. L’explosion du prix de l’immobilier et l’érosion des communs rendent les choses difficiles pour les travailleurs émigrés, la plupart étant Autochtones et travaillant dans l’industrie touristique pour pouvoir acquérir une terre et un logement. Cet article examine le cas des migrants mayas qui vivent dans une colonia de squatteurs, la Colonia Mario Villanueva. Squatter est, depuis longtemps, une pratique qui permet d’accéder à la terre. Pourtant, les squatteurs sont confrontés à des menaces constantes d’expulsion de la part des propriétaires fonciers et de l’État qui leur refusent l’accès aux services publics de base comme l’eau courante, l’électricité et les routes goudronnées. Malgré les épreuves et le manque de services publics, les migrants mayas considèrent leur lutte pour le logement comme enracinée dans les pratiques foncières communautaires autochtones et comme une forme de résistance contre l’État et le capital mondial. Cette étude de cas illustre la manière dont le concept de « communs » est invoqué dans un milieu urbain où la propriété privée est enchevêtrée avec la diminution du soutien que l’État apporte à un régime foncier communautaire et aux services publics.
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