Author:
Corin Ellen,Lauzon Gilles
Abstract
Une recherche effectuée auprès de personnes qui ont reçu un diagnostic de schizophrénie a visé à décrire les styles de réinsertion associés positivement et négativement à un maintien dans le milieu. L'approche adoptée allie une orientation anthropologique et un souci de rigueur dans la collecte et l'analyse des données. La réinsertion est décrite sons trois angles : les relations sociales, les rôles sociaux et l'espace-temps. Les données indiquent que les personnes qui sont réhospitalisées à répétition vivent un sentiment de marginalité et d'exclusion, particulièrement par rapport à la famille et à la parenté, et que ce sentiment contraste avec le maintien d'attentes relativement normatives par rapport à la réinsertion; dans leur cas, l'univers psychiatrique tend à jouer un rôle structurant par rapport à la réinsertion. Les personnes qui n'ont plus été réhospitalisées sont par contre caractérisées par un style de réinsertion dominé par ce que nous avons qualifié de «retrait positif». Différentes hypothèses d'ordre psychologique, social et culturel sont évoquées pour rendre compte de ce dernier trait. Une perspective interculturelle suggère entre autre que certaines caractéristiques des sociétés nord-américaines interviennent pour biaiser le «retrait positif» dans le sens du retrait.
Subject
Psychiatry and Mental health,Clinical Psychology,General Medicine,Pshychiatric Mental Health
Cited by
8 articles.
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