Affiliation:
1. Université du Québec à Montréal
Abstract
Le résultat du référendum de 1995 a eu pour effet de révéler le clivage qui semble s’être creusé entre ce qu’il faut bien appeler le Québec francophone et ses autres, les Québec anglophone et allophone. Cet article porte sur la redéfinition des enjeux soulevés par ce clivage politique et par l’apparition d’un nouvel argumentaire qui, s’appuyant sur la primauté du droit et de la démocratie, structure maintenant le débat autour d’une éventuelle accession du Québec à la souveraineté. Nous tentons de mettre à jour les implications stratégiques de ces incantations au droit et à la démocratie mais, plus fondamentalement, nous cherchons à montrer comment ces arguments nouveaux désignent le lieu d’un problème véritable : celui de la faisabilité et de la légitimité de l’entreprise. La victoire d’un oui signifierait celle d’une majorité de francophones sur les minorités anglophone et allophones. Cela ne veut pas dire qu’une proclamation de souveraineté consécutive à une victoire référendaire serait illégitime, mais qu’un tel clivage signale à tout le moins les difficultés auxquelles se heurterait le nationalisme francophone quant à la mise en oeuvre concrète d’une éventuelle souveraineté.
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