Affiliation:
1. Chargée de recherche CNRS, Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL, UMR 8582)
Abstract
Partant d’une recherche sur les pratiques mémorielles européennes nées de la Grande Guerre et de l’analyse d’un corpus de travaux historiques et du roman de R. Dorgelès (Le réveil des morts), l’auteure analyse comment les rites de commémoration français de la guerre sont devenus une « tradition » nationale (Hobsbawm) consensuelle et abstraite, dans laquelle la notion de « culte éternel » a été dissociée de l’inhumation individuelle des corps promise à chaque soldat. Plus consensuelle que la tradition laïque, refusée par certains groupes, la nouvelle tradition républicaine n’a guère été favorable à la transmission d’une mémoire et de normes communes.
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