Temps d’éclairement saisonnier, mouvements nocturnes et diurnes chez un groupe d’enfants porteurs d’un trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDA/H)
-
Published:2019-06-21
Issue:2
Volume:42
Page:321-332
-
ISSN:2371-6053
-
Container-title:Revue de psychoéducation
-
language:
-
Short-container-title:psyedu
Author:
Langevin René1, Ramdé Jean2
Affiliation:
1. Psychologie de l’éducation, Campus Saint-Jean, Université de l’Alberta 2. Département des fondements et pratiques en éducation, Université Laval
Abstract
L’objectif premier de cette étude exploratoire consistait à vérifier si la diminution du temps d’éclairement durant l’hiver contribue à augmenter l’agitation nocturne et diurne d’un groupe d’enfants porteurs d’un trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDA/H) et inversement, l’augmentation de la durée de la lumière estivale diminuerait l’agitation de ces mêmes enfants. Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons choisi un lieu où la photopériode diminue drastiquement à l’automne soit, Edmonton au Canada. L’échantillon était composé de quinze enfants âgés de 7 à 9 ans (M=8.13 ans). Les participants furent divisés en deux groupes cliniques et un groupe témoin. Le premier groupe clinique était composé de cinq (n=5) enfants diagnostiqués TDA/H et traités aux psychostimulants. Le second groupe clinique était composé de cinq (n=5) enfants diagnostiqués TDA/H mais non traités aux psychostimulants. Le groupe contrôle était composé de cinq (n=5) enfants non atteints du TDA/H ou d’une autre psychopathologie. L’intensité de l’agitation diurne fut évaluée à l’aide de la version française du questionnaire (SWAN-F) par les enseignants au T1 (à la première journée de l’expérimentation). Les mouvements nocturnes des enfants furent évalués par l’entremise de l’actigraphie. Ces mesures furent prises durant cinq journées consécutives lorsque que la photopériode était à son plus bas (à la fin décembre). La même procédure a été reproduite à la fin juin (T2), lorsque le temps d’éclairement était à son paroxysme. Les principaux résultats appuient l’hypothèse de cette étude et suggèrent une ligne de base différente significative (p=0.008) entre les mouvements nocturnes chez les enfants TDA/H et ceux du groupe contrôle. Compte tenu de ces résultats, ce type d’étude devrait être reproduite dans d’autres pays nordiques et comporter un plus grand nombre d’enfants atteints de TDA/H.
Publisher
Consortium Erudit
Reference22 articles.
1. Ancoli-Israel, S., Cole, R., Alessi, C., Chambers, M., Moocroft, W., & Pollack, C. P. (2003). The role of actigraphy in the study of sleep and circadian rhythms. Sleep, 26, 342-492. 2. Axelsson, J., Stefánsson, J.G., Magnússon, A., Sigvaldason, H., & Karlsson, M. M. (2002). Seasonal affective disorders: relevance of icelandic and icelandic-canadian evidence to Etiologic Hypotheses. Canadian Journal of Psychiatry, 47, 153-158. 3. Challet, E. (2009). Horloge circadiennes, troubles métaboliques et chronobésité. Obésité, 4, 73-85. 4. Cheiweiss, L., & Gronfier, C. (2008). En finir avec le blues de l’hiver et les troubles du rythme veille-sommeil. Paris, France : Marabout. 5. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders: DSM-IVTR. (2000). Washington, DC: American Psychiatric Association.
|
|