Affiliation:
1. Candidat au doctorat, École de criminologie, Université de Montréal
Abstract
Les études portant sur la victimisation des surveillants de prison ont souligné la relative rareté des agressions sévères commises par les détenus. L’univers carcéral est plutôt ponctué de violences physiques mineures et d’attaques psychologiques contre les gardiens. Si plusieurs recherches ont mis en évidence les facteurs d’influence des pratiques professionnelles des gardiens de prison, peu d’études se sont penchées sur l’impact de la violence sur leur travail. Un questionnaire structuré a été soumis à 132 agents correctionnels travaillant dans des établissements de juridiction provinciale dans la région de Montréal afin d’établir les niveaux et les formes d’intimidation vécue par ces agents et afin d’évaluer les effets de cette victimisation sur leur travail. D’une part, nos analyses confirment les tendances générales de victimisation des gardiens de prison. D’autre part, cette victimisation semble modifier certaines pratiques professionnelles. D’autres études sont toutefois nécessaires afin de valider le concept de pratiques professionnelles en milieu carcéral.