Affiliation:
1. Professeure agrégée, Faculté des sciences de la santé, Université d’Ottawa; aarellan@uottawa.ca
2. Professeure adjointe, Université Hakim Sabzevari, Chercheure invitée, Université d’Ottawa; pshooshn@uottawa.ca
Abstract
Les navires de croisière géants évoquent des rêves d’opulence,
de luxe et de divertissement mêlés à une promesse de découverte culturelle.
Malgré leur popularité montante et réussite économique constante, les
critiques parfois virulentes accusent l’industrie des croisières de
contribuer au surtourisme, de polluer, de sous-payer des travailleurs ou de
poursuivre leurs activités dans des territoires juridiques nébuleux.
Naviguant avec succès à travers la pression mondiale vers la durabilité,
même des épisodes importants d’épidémies de rotavirus, norovirus ou E. coli
n’ont pas réussi à faire flancher ses activités. La production de navires
toujours plus monumentaux, intégrant des technologies ultramodernes,
innovations robotiques et numériques, illustre la folie de grandeur dans
laquelle est plongé ce modèle économique. Alors que rien ne semble ébranler
ce secteur touristique, l’entrée en jeu de la COVID-19 est vraisemblablement
en train de changer la donne. Depuis la fermeture des ports, l’arrêt complet
des activités croisiéristes partout dans le monde, et pendant que les
opérateurs s’opposent farouchement aux règles de distanciation physique à
bord, le démantèlement et la vente accélérée de navires par plusieurs
compagnies annoncent la descente aux enfers. En temps de COVID-19,
l’imaginaire romantique des navires de croisière se transforme en bombe
flottante à retardement et incubateur viral au service de la pandémie.
Microcosme de la mondialisation et représentant par excellence des mobilités
inégales du tourisme mondial, plus de 60 000 membres d’équipages sont
toujours naufragés à la dérive après trois mois de pandémie, coincés dans
les filets de la crise. La croisière ne s’amuse plus ; le nouveau virus l’a
placée sous les projecteurs et on entame son procès.
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Cited by
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