Affiliation:
1. ESC ChambéryIREGE, Université de Savoie
2. IREGE, Université de Savoie
Abstract
Le repreneuriat familial étant en constante diminution en France, les entreprises sont de plus en plus reprises par des tiers, souvent très éloignés de la structure reprise. Dans ce contexte, deux principaux défis sont à relever. Le premier réside dans la réalisation effective de la transaction. Il faut en effet que cédants et repreneurs se rencontrent et parviennent à se mettre d’accord sur le transfert de l’entreprise. Or, de nombreuses difficultés d’ordre psychologique peuvent perturber, voire empêcher, la réalisation de la transaction. Le second défi est celui de la pérennisation des structures reprises. La signature d’un acte de vente entre un cédant et un repreneur n’est pas un indicateur de réussite de l’opération, la survie des entreprises reprises demeurant précaire. Les repreneurs peuvent notamment avoir du mal à prendre en main la nouvelle structure et à trouver leur place auprès des différentes parties prenantes, internes et externes, de l’entreprise.
Cet article propose d’expliquer une partie des échecs des reprises externes (c’est-à-dire l’absence de transaction ou l’échec post-reprise), en mettant en avant les facteurs subjectifs qui influencent le processus. Dans une perspective sociocognitive des organisations, il se fonde sur le concept de représentation sociale qui autorise la prise en compte de l’ensemble des acteurs concernés par la reprise (cédant et repreneur, certes, mais aussi salariés et parties prenantes externes) et qui permet d’éclairer les blocages pouvant se produire à toutes les phases du processus (tant en amont qu’en aval). Pour assurer la réussite d’une reprise externe, il est en effet nécessaire que les différents acteurs prennent conscience de l’existence éventuelle d’un écart de représentation (sur l’entreprise à reprendre, les compétences à posséder, le mode de management requis…), et ce, le plus en amont possible du processus. Les acteurs doivent ensuite être en mesure de faire évoluer leurs représentations afin de réduire cet écart qui peut se révéler paralysant.
Reference52 articles.
1. Abric, J.C. (1989), « L’étude expérimentale des représentations sociales », dans D. Jodelet (dir.), Les représentations sociales, Paris, Presses universitaires de France.
2. Abric, J.C. (1994), Pratiques sociales et représentations, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Psychologie sociale »
3. Bah, T. (2009), « La transition cédant-repreneur : une approche par la théorie du deuil », Revue française de gestion, no 194, p. 123-148.
4. Barach, J.A., J. Ganitsky, J.A. Carson et B.A. Doochin (1988), « Entry of the next generation : strategic challenge for family business », Journal of Small Business Management, vol. 26, p. 49-56.
5. Baron, R. (2004), « The cognitive perspective : a valuable tool for answering entrepreneuship’s basic “why” questions », Journal of Business Venturing, vol. 19, no 2, p. 221-239.
Cited by
16 articles.
订阅此论文施引文献
订阅此论文施引文献,注册后可以免费订阅5篇论文的施引文献,订阅后可以查看论文全部施引文献