Affiliation:
1. Université de Rennes 1
2. Université de Paris-Sorbonne
Abstract
La plupart des théoriciens de l’identité des types souscrivent à un physicalisme a posteriori à l’égard des propriétés phénoménales. Selon cette conception, les énoncés d’identité esprit/cerveau peuvent être justifiés par une inférence à la meilleure explication (IME) partant du fait empirique des corrélations esprit/cerveau. Nous soutenons que la théorie de l’identité ne peut pas s’appuyer sur cette méthodologie abductive. Nous montrons tout d’abord que l’on ne peut pas justifier les énoncés d’identité esprit/cerveau au moyen d’une IME partant des corrélations esprit/cerveau car cette stratégie conduit à un dilemme : ou bien les corrélations ne sont pas des explananda, ou bien les identités esprit/cerveau doivent être admises comme des faits bruts au même titre que les lois dualistes. Nous montrons ensuite que ces énoncés d’identité peuvent être néanmoins justifiés par une IME partant du pouvoir causal des états phénoménaux. Cette seconde stratégie n’est toutefois d’aucune aide pour la forme a posteriori de théorie de l’identité ici discutée dans la mesure où elle débouche sur un physicalisme de type a priori.
Subject
General Materials Science
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