Affiliation:
1. Faculté des Sciences du Sport et de l’Éducation Physique, Université Lille 2, France
Abstract
Dans cet article, nous avons choisi de nous intéresser aux adolescents ayant une déficience intellectuelle légère,
rattachés à un établissement spécialisé. Nous sommes partis du constat que ces adolescents ont des carences socioéducatives
importantes, impliquant une communication difficile, une adaptabilité peu opérationnelle et par conséquent,
une estime de soi parfois très instable. Nous nous sommes alors demandé si l’activité physique peut jouer un rôle de
régulation pour aider l’adolescent à mieux communiquer, s’adapter et finalement mieux se connaître. Ainsi, cet article
s’intéresse aux effets des pratiques physiques (escalade ou hockey) sur l’estime de soi et la perception de l’image
corporelle des adolescents ayant une déficience intellectuelle légère. Nous pensons que certaines activités physiques
sont plus propices pour réguler les comportements de ces adolescents et que le niveau de la condition physique est
un facteur potentiel pour optimiser cette régulation. Des tests physiques et psychologiques ont été réalisés avant et
après la prise en charge en activité physique. Dix adolescents ayant une déficience légère, issus d’un établissement
spécialisé, ont participé à cette étude. Le groupe 1 a pratiqué le hockey en salle, le groupe 2, l’escalade pendant une
période de cinq semaines à fréquence d’une séance par semaine d’une heure et demie effective. Les résultats
montrent que l’estime de soi des sujets s’est améliorée après le programme d’Activité Physique Adaptée (APA) et
plus particulièrement chez les jeunes ayant pratiqué le hockey et ayant une meilleure condition physique. Pour les
tests physiques (test navette VO2 max) et le test psychologique (EES), le groupe G1hockey obtient de meilleurs résultats
que le groupe G2escalade. Seul un adolescent éprouve des difficultés à percevoir l’état réel de sa corpulence et l’activité
physique n’a pas permis de modifier cette image. Les activités physiques collectives semblent être un atout intéressant
à travailler, car le mode coopération-opposition pousse l’adolescent ayant une déficience intellectuelle légère à
s’adapter et à s’autoréguler.
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