Affiliation:
1. Professeure, Université du Québec à Montréal
Abstract
Il est bien connu que Socrate ne recevait pas d’argent pour son enseignement. En effet, la critique de la perception d’un salaire par les enseignants, pratiquée notamment par les sophistes, était courante chez les philosophes antiques. Ce refus de recevoir un salaire repose sur une conception pour le moins particulière de la nature même du savoir philosophique et de la relation entre l’enseignant et son élève. Cet article vise à examiner les profits matériels et intellectuels qui font de l’enseignement de la philosophie une activité gratifiante, qui mérite d’être choisie pour elle-même, en s’appuyant sur les oeuvres de Platon, de Xénophon et d’Aristote, dans lesquelles les critiques de l’enseignant salarié sont les plus virulentes.
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