Affiliation:
1. Centre d’évaluation neuropsychologique, Québec, Canada
Abstract
Cet article propose une réflexion sur l’impact du style cognitif sur la façon dont un apprenant peut gérer ses apprentissages. Partant du principe que personne n’apprend tout à fait de la même façon, on peut avancer que l’enseignement prodigué à l’enfant par l’intermédiaire de ses parents ou des pédagogues peut être reçu très diversement par celui-ci. Outre le rôle de la motivation et celui du niveau intellectuel, rôles qui ne sont pas négligeables, il s’avère intéressant de prendre en compte un ensemble de variables de nature cognitive, variables que se partagent l’apprenant comme l’enseignant. La définition que le Russe Alexander Luria donne des styles cognitifs sera mise ici en relation avec la compréhension qu’offrent les travaux d’Antoine de La Garanderie quant aux implications pédagogiques des styles d’apprentissage. Cette démarche rendue opérationnelle par Flessas et Lussier permettra de cerner les caractéristiques propres aux quatre styles cognitifs qui découlent des travaux entrepris par les auteurs qui viennent d’être mentionnés. Dans cette optique, apprendre nécessite de la part du sujet, comme de la part de l’enseignant, de mettre en place un projet de percevoir, de mémoriser et de comprendre chacune des informations nouvellement présentes. Pour être efficace, ce projet devra tenir compte à la fois du style cognitif privilégié par l’apprenant et de celui de l’enseignant. En effet, on communique d’autant mieux à l’autre la connaissance qu’on la conçoit soi-même d’une façon similaire. Cependant, en interrogeant de façon systématique les enfants d’une classe sur les voies qu’ils ont privilégiées dans le cadre de tel ou tel apprentissage, l’enseignant peut devenir expert pour varier la présentation de sa matière. De plus, l’apprenant lui-même, en écoutant ses pairs, découvre qu’il y a d’autres façons de percevoir, de mémoriser ou de comprendre que les siennes et il peut alors diversifier ses moyens d’approche de la connaissance et augmenter sa propre efficience cognitive. L’enseignement de groupe, lorsqu’il est conçu de cette manière, devrait donc permettre un enrichissement réciproque entre les élèves, de même qu’entre eux et leurs enseignants.
Reference15 articles.
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Cited by
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