Abstract
Le mouvement sportif de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle et trans* (LGBT) français, institutionnalisé et reconnu par diverses organisations politiques, militantes et sportives, fait la promotion d’une inclusion de toutes les personnes dans des espaces sécuritaires (safe). L’étude d’une des associations historiques de ce mouvement permet cependant de constater la reproduction de hiérarchies sociales et l’absence de remise en question des normes et des catégories du champ sportif. La volonté masculine hégémonique d’intégration et d’adaptation aux normes hétérosexistes et l’apolitisme revendiqué par cette association construisent en réalité une absence de politisation de l’« identité LGBT » affichée, de sorte que les espaces sportifs et sociaux de l’association ne sont pas accessibles également à toutes et à tous.