Abstract
Se revendiquant du féminisme, composée d’apprenties chercheuses en histoire, l’association Histoire du féminisme à Rennes travaille notamment à produire de la connaissance scientifique sur l’histoire des mobilisations féministes qui ont eu lieu dans cette ville de l’ouest de France. Les résultats de recherche sont ensuite diffusés auprès de différents publics. Ils sont à la fois des supports et des prétextes pour mener des actions féministes. Ce fonctionnement associatif, entre activisme féministe et production de savoirs, est caractéristique du féminisme de la deuxième vague. Les membres de l’association n’étant pas des chercheuses officiellement reconnues par l’institution universitaire française, quelles stratégies mettent-elles en place pour que leurs travaux, qui, de surcroît, portent sur un sujet de recherche peu valorisé, voire soulevant la méfiance et le sexisme, soient reçus comme valides scientifiquement? Le projet de l’association illustre les enjeux autour de la « recherche féministe ».
Reference5 articles.
1. ANDRIOCCHI, Muriel, 2005 « Entre colère et distance : les “ études féministes ” à l’université », L’Homme et la société, 4, 158 : 73-93.
2. BARD, Christine, 2003 « Jalons pour une histoire des études féministes en France (1970-2002) », Nouvelles Questions féministes, 1, 22 : 14-30.
3. BARD, Christine, 2005 « Une histoire féministe est-elle possible? », Les Cahiers du CEDREF, 13 : 73-86.
4. BERENI, Laure, 2012 « Une nouvelle génération de chercheuses sur le genre. Réflexions à partir d’une expérience située », Contretemps, [En ligne], [http://www.contretemps.eu/interventions/nouvelle-génération-chercheuses-sur-genre-réflexions-partir-expérience-située] (22 août 2015).
5. GODARD, Patricia, et Lydie PORÉE, 2014 Les femmes s’en vont en lutte. Histoire et mémoire du féminisme à Rennes (1965-1985). Rennes, Éditions Goater.