Abstract
Les vestiaires sportifs occupent une place particulière dans l’imaginaire du journalisme sportif. À partir de 20 entretiens menés avec des journalistes sportives francophones québécoises ayant pratiqué entre 1970 et 2015, j’ai pu observer que la régularisation de leur présence n’a pas eu pour effet de suspendre les rapports de pouvoir genrés qui prévalent dans ce milieu à la fois privé et public. Environnement hétéronormatif, le vestiaire est un lieu propice aux rituels initiatiques à l’endroit des nouvelles journalistes sportives. Il émerge de ces entretiens une remise en question du vestiaire comme lieu de travail propice au journalisme.