Affiliation:
1. Professeure, Université du Québec à Trois-Rivières
2. Psychologue clinicienne
3. Membre du Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes (CRI-VIFF)
4. Membre du Laboratoire de psychologie légale de l’Université du Québec à Trois-Rivières
5. Psychologue clinicienne, Institut Philippe-Pinel de Montréal
6. Pénitencier fédéral de Joliette
Abstract
Étant donné que les femmes sont quatre fois plus susceptibles que les hommes d’être victimes d’un homicide conjugal, la plupart des recherches se centrent sur les hommes ayant tué leur conjointe ou leur ex-conjointe. Peu d’études portent sur les enjeux psychosociaux de femmes auteures d’un homicide conjugal. L’objet de notre article est d’étudier, dans une visée exploratoire, les caractéristiques criminologiques et les motivations de femmes auteures d’un homicide conjugal. Pour ce faire, une analyse exhaustive des dossiers du coroner en chef du Québec a été effectuée sur une période allant de 1989 à 2006, pour un total de 40 cas. Nos résultats indiquent que la moitié des femmes (50 %) ont été condamnées à purger une peine provinciale ou fédérale, 22,5 % ont été acquittées des accusations qui pesaient contre elles, 5 % ont été reconnues non responsables criminellement en raison d’un trouble mental grave, tandis que 12,5 % se sont suicidées à la suite du passage à l’acte homicide. Par ailleurs, plus de la moitié des femmes (57,5 %) se sont dénoncées à la suite de l’homicide, presque la moitié du groupe de femmes (47,5 %) ont utilisé un instrument perforant et 37,5 %, une arme à feu. Enfin, 17,5 % des femmes se sont acharnées sur leur victime au moment de l’homicide. En outre, les motivations retenues sont la dispute dans 25 % des cas, l’autodéfense dans 25 % des cas, la mesure de représailles dans 20 % des cas et 12,5 % des femmes ont passé à l’acte pour un motif financier.
Reference45 articles.
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Cited by
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