Abstract
La Joie de vivred’Anthony Gross et Hector Hoppin est un cas précoce d’animation d’avant-garde qui transpose une esthétique moderniste dans la formule du dessin animé musical des années 1930. Ses décors alternent le machinisme inspiré de la banlieue ouvrière parisienne (usines, une centrale électrique, le chemin de fer) avec un paysage bucolique. Sans être ouvertement critique de l’industrialisation, cette dichotomie pourrait être perçue comme évasion pastorale. La musique originale composée par Tibor Harsányi joue un rôle central dans l’esthétique du film, et son analyse permet de réinterpréter la dualité machine/nature dans une perspective « post-pastorale ».
Subject
General Earth and Planetary Sciences