Abstract
La banlieue est un point aveugle dans l’historiographie littéraire québécoise autant que dans le panorama des approches critiques qui s’y rattachent. Certes les écrivains la représentent ; ils l’ont fait de plus en plus ces dix ou quinze dernières années avec l’arrivée à maturité d’une génération qui en a connu les formes canoniques du boom d’après–guerre. Mais il n’existe pas de problème spécifique de la banlieue. Elle est pensée hâtivement comme un décor caricatural propre à la critique de la conformité américaine, ou bien elle est estompée par l’éclat d’une ville centrale littéraire dans laquelle on a précipité tous les signes de la modernité et du cosmopolitisme. À cet égard les études littéraires québécoises ont beaucoup à rattraper quant à la réalité du développement périurbain depuis 1945. Cet article propose une avenue en ce sens avec l’étude de deux romans d’importance publiés récemment : La soeur de Judith de Lise Tremblay et Le ciel de Bay City de Catherine Mavrikakis. Deux romans qui se détournent de la banlieue comme décor, et qui tentent de donner une forme littéraire à l’expérience même du développement périphérique.
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