Affiliation:
1. Institut d’économie appliquée, École des Hautes Études Commerciales
Abstract
Depuis l’abandon du contrôle des agrégats monétaires par les grandes banques centrales, la règle de McCallum a attiré une attention soutenue dans la littérature macroéconomique. Tant McCallum que ses critiques ont tenté de cerner le caractère stabilisateur de la règle et sa robustesse sous différents régimes et modèles. Dans cet article, nous adoptons une vision pragmatique et tentons de mettre en lumière des facettes empiriques méconnues de la règle de McCallum en utilisant une méthodologie qui allie judicieusement l’utilisation d’un modèle BVAR de l’économie américaine et la théorie du contrôle optimal (Litterman, 1987). Nos résultats montrent i. que la base monétaire est un instrument relativement anémique de la politique monétaire américaine; ii. que son utilisation pour stabiliser le revenu nominal peut mener à des fluctuations difficilement acceptables de l’ensemble des autres variables du système et est donc sujette à la critique de Lucas; iii. qu’il est possible, à l’aide du contrôle optimal, de pousser l’analyse de la règle et de trouver de nouvelles configurations qui ont de meilleures propriétés stabilisatrices des variables objectifs.
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