Affiliation:
1. Candidat au doctorat en sciences géographiques, Université Laval. mathieu.st-pierre.1@ulaval.ca
2. Candidat à la maîtrise en sciences géographiques, Université Laval. charles.zinser.1@ulaval.ca
3. Professeure titulaire, Département de géographie, Université Laval. pascale.marcotte@ggr.ulaval.ca
Abstract
En 2016, Goblin. The Lonely and Great God, une
série télévisée sud-coréenne, a été tournée en partie dans la ville de Québec.
Sa popularité en Corée du Sud est sans conteste égale à la volonté des fans de
visiter les lieux de tournage. Cet article documente le phénomène du
ciné-tourisme généré par cette série dans la ville de Québec. Son apport
novateur réside dans l’étude de la transformation du cercle des représentations
par les médias modernes. Les ciné-touristes, cherchant à retrouver les sites de
tournage, reproduisent les mêmes images en se substituant aux héros sur leurs
photos. Toutefois, ils fréquenteront également des sites non touristiques,
excentrés, et en diffuseront de nouvelles images. Ainsi, des sites
« ordinaires » acquièrent une attractivité extraordinaire, démontrant la force
de l’imaginaire créé par la série. L’analyse de la fluctuation du nombre de
touristes illustre également la variabilité du phénomène du ciné-tourisme. Si la
destination a connu une hausse notable de la fréquentation des ciné-touristes
coréens l’année suivant la diffusion de la série, cette hausse n’a pas perduré.
Malgré les efforts déployés par la destination, des éléments externes, dont une
conjoncture économique difficile, semblent avoir eu raison de la hausse de
fréquentation.