L’alexithymie, une dimension de la personnalité à prendre en compte dans l’acquisition des compétences socio-émotionnelles chez des finissants stagiaires en éducation
-
Published:2019-12-03
Issue:2
Volume:48
Page:333-346
-
ISSN:2371-6053
-
Container-title:Revue de psychoéducation
-
language:
-
Short-container-title:psyedu
Author:
Langevin René1, Laurent Angélique2, Lavoie Émilie3
Affiliation:
1. Faculté Saint-Jean, Université de l’Alberta. Correspondance : Faculté Saint-Jean Université de l’Alberta, Tél. : 780-485-8626 2. Faculté d’éducation, Université de Sherbrooke 3. Faculté Saint-Jean, Université de l’Alberta
Abstract
Cette étude vise à déterminer la force d’association entre le niveau d’acquisition des compétences socio-émotionnelles (CSE) et le degré d’alexithymie d’un groupe de stagiaires de quatrième année inscrits dans un programme de formation à l’enseignement offert dans une université albertaine. Quarante-deux stagiaires (N=42, 23 femmes et 19 hommes) dont l’âge moyen était de 26,8 ans ont participé à l’étude. Afin de déterminer leur degré d’alexithymie, chaque participant a complété la 20-Item Toronto Alexithymia Scale (TAS-20). Les CSE (exprimer, identifier et comprendre ses émotions et celles d’autrui) ont, pour leur part, été mesurées à l’aide d’une grille d’évaluation développée par le service de la formation pratique du programme concerné au cours du dernier stage des participants. Les résultats font ressortir des corrélations négatives et significatives entre les sous-échelles « difficultés à identifier ses émotions » et « difficultés à décrire ses émotions » de la TAS-20 et les habiletés se rapportant à des CSE. Les résultats indiquent également que les stagiaires alexithymiques et alexithymiques intermédiaires obtiennent des scores significativement plus bas à chacune des échelles de satisfaction des habiletés associées à des CSE comparativement aux stagiaires non alexithymiques. Ces résultats viennent renforcer les préoccupations quant à la capacité des stagiaires alexithymiques et alexithymiques intermédiaires d’acquérir des CSE au même niveau que les stagiaires non alexithymiques dans le cadre de leur formation en enseignement. Enfin, cette étude vient également renforcer l’idée de la pertinence de créer un cours de niveau universitaire sur les CSE, cours qui devrait répondre convenablement aux besoins des stagiaires alexithymiques qui se destinent à l’enseignement ou à l’intervention psychosociale auprès d’enfants et d’adolescents présentant des problèmes de comportement.
Publisher
Consortium Erudit
Reference53 articles.
1. Appleton, A. A., Loucks, E. B., Buka, S. L. et Kubzansky, L. D. (2014). Divergent associations of antecedent-and response-focused emotion regulation strategies with midlife cardiovascular disease risk. Annals of Behavioral Medicine, 48, 1-10. doi: 10.1007/s12160-014-9600-4 2. Aucoin, A., Bélanger, N., Berg, L.C., Duchesne, H., Kropielnicki, B., Rousseau, N., Vienneau, R. (2013). Éducation inclusive au Canada : Analyse comparative. Trois-Rivières, Québec : Laboratoire international sur l’inclusion scolaire. 3. Bagby, R.M., Taylor G.J. et Parker J.D.A. (1994). The twenty-item Toronto alexithymia scale- II. Convergent, discriminant and concurrent validity. Journal of Psychosomatic Research, 38, 33-40. 4. Beckers, J. (2002). Développer et évaluer des compétences à l’école : vers plus d’efficacité et d’équité. Bruxelles, Belgique : Labor. 5. Boutin, G. (2004). L’approche par compétences en éducation : un amalgame paradigmatique. Connexion, 1, 25-41. doi: 10.3917/cnx.081.0025
|
|