Author:
Anctil Avoine Priscyll,Veillette Anne-Marie,Pagé Geneviève
Abstract
Depuis plus d’une décennie, les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) se sont investis dans l’adoption d’une approche intersectionnelle, celle-ci faisant écho à une nécessité émanant de leurs pratiques quotidiennes. Les résultats partiels de la recherche-action qui a accompagné les CALACS dans cette démarche indiquent que, malgré des efforts importants et une reconnaissance des besoins, plusieurs obstacles limitent la possibilité d’une transformation en profondeur : les résistances politiques, le choix de stratégies de premières étapes, le manque de transversalité et la présence de contraintes structurelles importantes. Ainsi, au-delà des prises de conscience, un engagement mitigé envers l’intersectionnalité, combiné aux difficultés structurelles prépondérantes et à la concrétisation ardue de principes théoriques, limite la portée du changement effectué dans les CALACS au cours des dernières années.
Reference39 articles.
1. AHMED, Sara, 2004 « Declarations of Whiteness: The Non-Performativity of Anti-Racism », Borderlands, 3, 2, [En ligne] [www.borderlands.net.au/vol3no2_2004/ahmed_declarations.htm] (15 mars 2018).
2. AMARI, Salima, 2017 « Intersectionnalité, lesbianité et postcolonialité », Les Cahiers du CEDREF, 21 : 51-84.
3. ANZALDÚA, Gloria, 1987 Borderlands/La Frontera: The New Mestiza. San Francisco, Aunt Lute Books.
4. BEALE, Frances, 1970 « Double Jeopardy: To Be Black and Female », dans Toni Cade Bambara (dir.), The Black Woman: An Anthology. New York, Pocket Books : 90-100.
5. BENHADJOUDJA, Leila, 2017 « Laïcité narrative et sécularonationalisme au Québec à l’épreuve de la race, du genre et de la sexualité », Studies in Religion/Sciences religieuses, 46, 2 : 272-291.