Affiliation:
1. Université Paris 1, France
Abstract
On en sait désormais beaucoup sur l’engagement des militants au cours des années 68 des points de vue structurel (les conditions macrosociologiques de l’effervescence de l’époque) et organisationnel (les groupes en présence), et depuis peu également des conséquences professionnelles et politiques pour les militants. Leur carrière affective en revanche reste globalement méconnue sur une période réputée être celle de la politisation de la sphère privée et surtout dans un contexte scientifique pourtant marqué depuis une vingtaine d’années par un emotional ou affective turn. La raison en est en partie méthodologique tant elle est difficile à saisir. À partir d’un matériau constitué de près de 400 récits de vie associés, pour 78 % d’entre eux, à un calendrier de vie, cet article présente un retour réflexif sur l’intérêt et les difficultés de l’outil biographique. Il terminera en proposant d’autres pistes empiriques pour enrichir et compléter les sources.
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