Affiliation:
1. Département d’histoire, Université de Montréal
Abstract
L'historiographie a beaucoup insisté sur l'accès plutôt libre à la terre de la paysannerie québécoise du 17e jusqu'au début du 19e siècle. Le statut apparemment uniforme de propriétaire de la plupart des paysans suggère la présence d'un groupe social homogène. Au début du 19e siècle, la différenciation de la paysannerie québécoise devient alors, pour les uns, la conséquence d'un renforcement de l'exploitation féodale et d'une crise rurale néo-malthusienne et, pour d'autres, le résultat d'une pénétration du marché dans l'économie paysanne. Sans rejeter totalement la pertinence de l'un ou l'autre de ces modèles pour expliquer l'accentuation des inégalités économiques dans la société paysanne au début du 19e siècle, la hiérarchie paysanne constitue l'une des structures immanentes de l'ancienne économie rurale de la vallée du Saint-Laurent. En plus de considérer les questions primordiales des rapports au marché et à la propriété des paysans, cet article s'attarde aux techniques et aux moyens de la production agricole dans l'ancienne économie rurale. Ce sont dans les fondements matériels de l'existence paysanne, dans le procès de travail et dans les rapports à la production, que se révèlent d'abord le degré et la nature de la hiérarchie paysanne. L'étude des niveaux de fortune et du cycle de la vie conjugale confirme ces divisions sociales et économiques au sein de la paysannerie qui ne reposent pas, comme certains historiens l'ont affirmé, sur une simple différenciation d'ordre démographique.
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