Affiliation:
1. Université catholique de Louvain
Abstract
À partir d’une ethnographie du Jour de la marmotte à Wiarton (Canada), nous analysons en quoi la marmotte révèle un profond anthropocentrisme. Dans cette ville, comme ailleurs, la marmotte ne prédit rien mais les participants travestissent ses gestes et simulent des prédictions sur une scène de théâtre. En contexte naturaliste, les humains continuent d’échouer à nouer des relations étroites avec cet animal dont ils ont fait un objet-spectacle, un véritable simulacre. La marmotte est instrumentalisée à des fins socioéconomiques si bien que la question du bien-être de l’animal est esquivée. Les pratiques divinatoires autour de la marmotte montrent qu’au sein même des sociétés modernes, cette activité se marie bien avec le spectaculaire. Les humains ne font plus danser la marmotte mais ils continuent de l’exhiber, prétendant qu’elle leur indique l’avenir. Ils ne la voient plus comme un animal nuisible mais comme une source de revenu.
Reference29 articles.
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