Abstract
After its proliferation as a primarily psychological term in the literature of the late 1960s, creativity has since advanced to a core notion also for sociology. The first part of the paper tackles “the creativity narrative” according to three paradigmatic readings brought forward by Luc Boltanski and Ève Chiapello, Maurizio Lazzarato, and most recently Andreas Reckwitz. Despite the insightful accounts that those readings provide concerning the entanglement of creativity to capitalist ways of production, the practical consequences they offer regarding how to contest this entanglement are debatable. Therefore, in the second part of the article a fourth understanding of creativity is invoked that was proposed by Cornelius Castoriadis. As argued, the radicality of this concept lies in defining creativity as a mode of production of the subject’s psyche as a collective co-existence from which broader, necessarily collective practices can be derived.Après sa prolifération en tant que notion psychologique dans la littérature des années 1960, la créativité est aussi devenue une notion fondamentale pour la sociologie. La première partie de l’article aborde le « récit de la créativité » à partir des trois lectures paradigmatiques proposées par Luc Boltanski et Ève Chiapello, Maurizio Lazzarato et, plus récemment, par Andreas Reckwitz. Malgré le fait qu’elles éclairent de manière signiicative l’enchevêtrement de la créativité aux modes capitalistes de production, les conséquences pratiques que ces lectures tirent sur les contestations possibles de cet enchevêtrement sont sujettes au débat. C’est pourquoi, dans la deuxième partie de ce texte, une quatrième compréhension de la créativité est proposée à partir de Cornelius Castoriadis. La radicalité de ce concept repose sur sa déinition en tant que mode de production du psychisme du sujet compris en tant que co-existence collective, à partir de laquelle des pratiques plus larges et nécessairement collectives peuvent découler.
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Philosophy Documentation Center