Abstract
Les systèmes diversifiés sont associés à plus de résilience et de durabilité, mais sont aujourd’hui mal connus. L’objectif de l’étude est de repérer et de caractériser les systèmes diversifiés alternatifs au modèle dominant en oléiculture et en viticulture, en mobilisant la méthode de la traque aux innovations. Après avoir défini le système dominant (bibliographie, conseillers locaux), les systèmes diversifiés sont identifiés en interrogeant 28 viticulteurs et 18 oléiculteurs les mettant en œuvre. Nous distinguons trois types de diversification : (1) avec des animaux sur des îlots, (2) avec des espèces pérennes essentiellement dans le rang ou sur le rang et (3) avec des espèces annuelles sur l’inter-rang. Certaines associations ne sont possibles qu’en système irrigué (maraîchage). La diversification est principalement mise en œuvre à partir d’une plantation existante. Pour les agriculteurs, les systèmes innovants répondent à des objectifs environnementaux, agronomiques et/ou économiques. Les agriculteurs sont majoritairement satisfaits de leurs systèmes innovants, mais mentionnent des inconvénients spécifiques (ex. : difficulté à la récolte en oléiculture) qui pourraient faire l’objet d’un travail de conception dédié pour adapter les systèmes existants. Un quart des viticulteurs interrogés ont bénéficié d’un accompagnement technique dans la mise en place de leur(s) système(s) innovant(s). Aucun oléiculteur n’a mentionné un tel accompagnement. Tous les agriculteurs ont exprimé ce besoin pour améliorer leurs systèmes et être rassurés dans leurs pratiques. La mise en place d’un réseau d’échange entre agriculteurs serait une première solution. Il est également important de créer des références sur les associations mises en œuvre au sein des parcelles, et de développer les aides financières à la diversification.
Funder
Agence Nationale de la Recherche