Abstract
Bien que l’État sénégalais considère que la législation foncière actuelle constitue un frein au développement de l’agrobusiness, de nombreux projets agro-industriels se sont installés dans le delta du fleuve Sénégal, en particulier depuis les années 2000. À partir de l’analyse détaillée de 15 cas, l’article montre que, au-delà de leur diversité, leurs chemins d’accès au foncier suivent trois grandes voies, en fonction de l’institution qui accorde les terres. Au Sénégal, les communes sont les principales instances d’attribution de terres et la majorité des investisseurs préfèrent la négociation locale à l’attribution de terres par l’État. Ouvrir la boîte noire des pratiques effectives et des « chemins fonciers » réellement suivis éclaire le débat sur la régulation de l’accès à la terre irriguée au Sénégal et, plus largement, sur les façons dont les entrepreneurs agricoles négocient et légalisent cet accès à la terre, ainsi que sur le rôle du cadre légal et institutionnel et des autorités locales.
Subject
Management, Monitoring, Policy and Law,Agronomy and Crop Science,Animal Science and Zoology